Le Collectif Citoyen, France-Soir
L'AFP et la désinformation: une approche antiscientifique pour discréditer FranceSoir et limiter l'information sur les vaccins à ARNm
France-Soir, AFP
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, la lutte contre la désinformation est devenue un enjeu majeur, souvent invoqué par les médias traditionnels pour justifier leur rôle de gardiens de la vérité. L'Agence France-Presse (AFP), souvent considérée comme une référence en matière de journalisme, s'est révélée peu rigoureuse dans ses analyses scientifiques, tombant trop souvent dans le piège des communiqués de presse des fabricants de vaccins sans vérification approfondie. Le scandale du « Lancetgate » en 2020, où l'AFP a relayé sans critique une étude frauduleuse sur l'hydroxychloroquine, rétractée par la suite, illustre ce manque de rigueur. Plus récemment, l'AFP a porté atteinte à l'honneur du général Paul Pellizzari dans une dépêche erronée du 23 avril 2025, l'associant à tort à une tribune de 2021 et à une radiation disciplinaire. Cette fausse information, reprise par des médias comme Le Parisien, n'a été corrigée qu'après une mise en demeure de France-Soir le 7 mai 2025, forçant l'AFP à publier une dépêche révisée le 9 mai 2025. L'AFP a également ciblé France-Soir à de multiples reprises, attaquant la forme plutôt que le fond de ses articles, souvent via sa technique dite du « sandwich de la vérité ». Cette méthode, qui enveloppe une critique dans des vérités partielles, vise à discréditer les sources alternatives tout en évitant un débat scientifique rigoureux.
Dans son article du 15 juillet 2025, signé par Pierre Moutot, un journaliste sans formation scientifique, l'AFP Factuel, présenté comme un « gardien de l'intégrité informationnelle » selon un expert des médias, tente de démentir une étude scientifique ( Manniche et al., 2025) qui présente un lien potentiel entre les vaccins à ARNm et l'infertilité. Cependant, l'article de Moutot, loin de clarifier les faits, introduit des biais informationnels graves, omet des données cruciales, et adopte une approche antiscientifique contraire à l'éthique journalistique, au détriment d'une information transparente sur les vaccins et les pratiques de l'industrie pharmaceutique. Alors que l'étude de Manniche a été revue par les pairs et publiée dans une revue scientifique, un journaliste n'ayant aucune compétence scientifique voudrait démontrer que cette étude n'a pas de valeur.
C'est comique, pourrions-nous dire, mais voyons plutôt la technique (classique) utilisée par ce journaliste de l'AFP.
La technique du « sandwich de la vérité »
L'AFP Factuel utilise une technique journalistique bien rodée, le « sandwich de la vérité », pour donner une apparence d'objectivité tout en orientant le narratif :
- Pain supérieur (contexte général) : l'article débute par un fait largement accepté, ici l'idée que les vaccins contre le Covid-19 sont souvent ciblés par des rumeurs, ceci afin d'établir une crédibilité initiale.
- Garniture (critique ciblée) : la partie centrale discrédite une affirmation spécifique, en l'occurrence ce qu'ils vont caractériser comme « une rumeur infondée », dans le cas présent, l'étude scientifique de Manniche et al. qui établit un lien potentiel entre vaccination et infertilité.
- L'AFP qualifie cette information scientifique de « rumeur » de confusion entre corrélation et causalité, et associe France-Soir à des « médias de réinformation » propageant des thèses « infondées voire conspirationnistes », sans analyser bien sur son contenu.
- Pain inférieur (conclusion rassurante) : l'article conclut par une affirmation générale non nécessairement sur les thérapies à ARNm ou la Covid-19, attribuée au Pr Olivier Schwartz, selon laquelle des méta-analyses montrent que les vaccins n'affectent pas la fertilité, sans discuter des limites de cette étude. Cette technique permet à l'AFP de présenter un narratif simplifié, tout en marginalisant les sources alternatives sans engager un débat scientifique approfondi.
Les biais informationnels de l'article de l'AFP
Dans la méthode du sandwich de la vérité, le premier biais est celui de cadrage.
- Omission du contexte de la décroissance de la natalité
- L'introduction de l'article de l'AFP se concentre uniquement sur le fait que les vaccins à ARNm « n'ont rien à voir » avec l'infertilité, sans aborder le contexte plus large de la décroissance de la natalité observée dans de nombreux pays, notamment depuis 2021. Des facteurs multiples, comme les crises économiques, les incertitudes liées à la pandémie, ou les changements de comportements reproductifs, pourraient contribuer à cette baisse, mais l'AFP n'en fait aucune mention. En isolant les vaccins comme seul facteur à démentir, l'AFP simplifie à outrance un phénomène complexe, renforçant un narratif rassurant sans explorer les hypothèses alternatives.
- Cette omission est d'autant plus problématique que l'étude de Manniche relayée par France-Soir, s'inscrit dans ce contexte et appelle à des recherches supplémentaires pour clarifier les causes de la baisse des conceptions réussies.
- Biais de sélection dans le traitement des études
- La seule base factuelle sur laquelle l'AFP s'appuie est une méta-analyse de 2022 pour affirmer que les vaccins n'affectent pas la fertilité, mais omet ses limites majeures, révélées dans la section de discussion de l'étude elle-même :
- « La durée de suivi dans les études incluses variait d'un minimum de 7 jours après la première dose à un maximum de 9 mois. Étant donné que tout impact potentiel des vaccins sur la fertilité pourrait être observé après un certain temps, une durée de suivi plus longue est nécessaire. De plus, des études plus robustes, une investigation systématique, avec des critères d'éligibilité plus précis, un échantillon de taille appropriée et une population plus représentative, se concentrant non seulement sur des cas particuliers, comme ceux ayant recours à la FIV, sont nécessaires. »
- Ces limites, cruciales pour évaluer la robustesse de la méta-analyse, indiquent que ses conclusions sont limitées par des suivis à court terme et des échantillons non représentatifs, souvent centrés sur des cas spécifiques comme les patientes en FIV. L'AFP, et son auteur Pierre Moutot, ne mentionnent pas ces faiblesses, ce qui suggère un manque de lecture approfondie ou une omission volontaire pour renforcer le narratif de la sécurité des vaccins.
- En revanche, l'AFP souligne les limites de l'étude de Manniche, comme l'absence de données sur l'âge ou le statut socio-économique, tout en omettant de dire que France-Soir (23 juin 2025) les mentionne explicitement : « Les auteurs reconnaissent certaines limites, notamment l'absence de données sur des facteurs comme l'âge précis des participantes, leur statut socio-économique, l'utilisation de contraceptifs, ou les infections antérieures à la COVID-19. »
- Ce biais de sélection est flagrant : l'AFP critique les faiblesses de l'étude relayée par France-Soir tout en passant sous silence celles de la méta-analyse qu'elle utilise, révélant une approche sélective qui favorise un narratif prédéterminé.
- Arguments d'autorité empilés
- L'AFP s'appuie sur l'autorité du Pr Olivier Schwartz, directeur de l'unité Virus et Immunité à l'Institut Pasteur, qui déclare : « des méta-analyses ont clairement montré que la vaccination n'affecte ni la fertilité masculine, ni la fertilité féminine ». Cette affirmation, bien que présentée comme définitive, repose sur une méta-analyse de 2022 aux limites non mentionnées et ne cite aucune autre source spécifique. Cet usage d'un argument d'autorité, sans transparence sur les données sous-jacentes, est renforcé par l'absence d'analyse des études récentes, comme celle de Manniche justement, qui utilise des données nationales tchèques et montre une baisse de 1,5 fois des conceptions réussies chez les femmes vaccinées.
- Un second argument d'autorité est utilisé pour discréditer la méthodologie de l'étude Manniche, alors que cette étude a été publiée dans une revue scientifique, donc après validation par les pairs (peer-review). Olivier Picone explique à l'AFP qu'il juge « largement insuffisante la méthode descriptive mise en avant dans l'étude ». Le journaliste Moutot ne demande pas à Picone si ce dernier, comme le veut le process scientifique normal, a écrit une « lettre de préoccupation » à l'éditeur sur les arguments qu'il avance. Si Picone ou Schwartz ne sont pas d'accord avec les résultats, pourquoi ne prennent-ils pas la plume pour écrire à l'éditeur et décrire leurs préoccupations. Sans le respect de cette approche, leurs commentaires ne sont que des arguments d'autorité qui demande à être considéré avec précautions.
- L'AFP empile donc les arguments d'autorité (Schwartz, Picone, méta-analyse) pour clore le débat, une pratique antiscientifique qui évite d'examiner les nouvelles données.
- Omission de sources critiques pertinentes
- L'AFP ignore plusieurs sources récentes qui auraient pu enrichir le débat :
- Bibliothèque de 700 études : une compilation de plus de 700 études évaluées par des pairs, publiée le 1er juillet 2025, documente les risques potentiels des vaccins à ARNm, y compris la bio distribution de l'ARNm dans les ovaires et la toxicité de la protéine spike. Cette bibliothèque, soutenue par des experts comme le Dr Byram Bridle, constitue une ressource majeure que l'AFP passe sous silence.
- Étude de Guetzkow et Levi : une étude de 2025, co-écrite par Retsef Levi, membre de l'ACIP aux États-Unis, examine les pertes fœtales après vaccination à ARNm en début de grossesse à partir de données israéliennes. Publiée en preprint sur medRxiv, elle soulève des questions cruciales sur la sécurité des vaccins pour les femmes enceintes, mais l'AFP n'en fait aucune mention.
- Article de France-Soir sur les femmes enceintes : l'article intitulé « Vaccination covid des femmes enceintes : les autorités sanitaires et les politiques ont-ils bafoué le principe de précaution ? » critique les essais cliniques limités de Pfizer-BioNTech, qui n'incluaient que des femmes en bonne santé à un stade gestationnel avancé. Cette critique éthique, pertinente face aux autorisations d'urgence, est ignorée par l'AFP.
- Ces omissions suggèrent une sélection sélective des informations, où l'AFP privilégie un narratif rassurant tout en évitant les données qui remettent en question la sécurité des vaccins à ARNm.
- Disqualification hâtive de France-Soir
- L'AFP qualifie France-Soir de « média de réinformation » propageant des thèses « infondées voire conspirationnistes », sans analyser son article du 24 juin 2025, qui relaie l'étude de Mannicheavec prudence, en précisant ses limites et son caractère non conclusif. Cette disqualification ad hominem s'inscrit dans un historique de tensions, comme l'affaire Pellizzari, où France-Soir a forcé l'AFP à corriger une dépêche erronée.
- En attaquant la forme plutôt que le fond, l'AFP détourne les lecteurs d'une source qui, malgré son ton critique, s'appuie sur des études évaluées par des pairs et pose des questions légitimes.
- Biais institutionnel et rôle de l'AFP Factuel
- L'AFP Factuel opère dans un cadre où son financement partiel par l'État français (113,3 millions d'euros en 2022) et ses partenariats avec des plateformes comme Meta, annulé depuis, peuvent influencer la sélection des sujets.
- Moutot, sans aucune formation scientifique, utilise les techniques habituelles pour porter atteinte à la crédibilité de France-Soir sans analyser ses arguments, une approche qui reflète un biais institutionnel en faveur des narratifs officiels, souvent alignés sur les intérêts de l'industrie pharmaceutique. Cette approche est aussi contraire à la déontologie journalistique décrite dans la charte de Munich qui impose de « s'interdire le plagiat, la calomnie, la diffamation, les accusations sans fondement »
Une approche antiscientifique qui freine et pollue l'information
L'article de l'AFP, loin de rétablir la vérité, adopte une démarche antiscientifique en :
- Ignorant les limites de ses propres sources : en omettant les faiblesses de la méta-analyse de 2022, l'AFP présente un narratif biaisé qui minimise les incertitudes scientifiques.
- Simplifiant le contexte : en ne discutant pas de la décroissance de la natalité, l'AFP évite un débat complexe sur les facteurs multiples, se concentrant uniquement sur les vaccins.
- Omettant des données récentes : l'absence de mention de la bibliothèque de 700 études, de l'étude de Levi et al., et des critiques éthiques de France-Soir prive les lecteurs d'une information complète.
- Discréditant les sources alternatives : en qualifiant France-Soir de « conspirationniste », l'AFP dissuade les lecteurs de s'informer auprès de sources critiques, limitant le débat.
Conclusion
Pour une information transparente et scientifique, l'AFP Factuel, en utilisant la technique du « sandwich de la vérité » et en introduisant des biais de sélection, adopte une approche propagandiste qui protège le narratif officiel au détriment de la rigueur scientifique et journalistique. En omettant les limites de la méta-analyse de 2022, le contexte de la décroissance de la natalité, et des études critiques comme celles de Manniche, et Levi, l'AFP limite l'accès à une information complète. Les précédents, comme l'affaire Pellizzari ou le « Lancetgate », montrent que l'AFP n'est pas exempte de manquements, souvent corrigés sous la pression de sources alternatives comme France-Soir.En outre,
En outre, l'AFP se garde bien en tant qu'organisation de parler de l'omerta sur les effets secondaires qui en interne ont subi des règles strictes tel que Xavier Azalbert le mentionnait dans un tweet :
Quand est-ce que l' @afp parler a-t-elle des effets secondaires de la vaccination qui touche son personnel ? Un sujet tabou en interne géré par un petit groupe au niveau RH qui rapport directement à Fabrice Fries.
Peut être que les licenciés voudront enfin parler, à moins que…— Xavier Azalbert FreeSpeech 🇧🇷 🇫🇷 (@xazalbert) July 2, 2025
La science exige un débat ouvert et transparent, pas une censure implicite par des journalistes non scientifiques et des narratifs fabriqués et biaisés. Le mantra "Tous vaccinés, tous protégés" ne marche plus.